« On
sait :
1.
Se présenter
2.
Présenter quelqu'un
3.
Il y a … / Il n'y a pas …
4.
Demander quelque chose »
Voilà
ce qu'il y avait d'écrit sur le tableau avant le début du cours. Le
deux était entouré et nous n'avions pas encore vu le numéro 4.
Mais avant de raconter comment s'est passé le cours d'aujourd'hui,
j'ai envie de parler d'un dilemme qui s'est imposé à moi.
En
effet, je marchais pour aller à l'université. Il pleuvait un peu et
je voulais me dépêcher car comme d'habitude, je m'étais levée en
retard -mais étais partie à l'heure. Sur la route, une femme avec
son petit chien était devant moi. Mais cette dame était malvoyante.
Elle marchait donc sur le trottoir avec son bâton qui glissait le
long du trottoir en faisant des va-et-vient de l'intérieur vers
l'extérieur. Je ne pouvais pas la doubler -et n'en avais pas envie à
ce moment-là. Alors j'ai marché derrière elle en me décalant sur
le côté. Mais peu après est arrivé l'endroit où l'arrêt de bus
prend les trois quart du trottoir. Nous étions donc près de la
route et une question s'est posée à moi : est-ce-que je l'aide
et m'en occupe de moi-même ? D'un côté, j'avais envie de la
« protéger » d'une certaine façon. De l'autre, je me
suis dit que toute personne -et encore plus celles avec un handicap
je pense- aime être autonome et c'est plutôt embêtant d'avoir
quelqu'un qui sort de nul part et vous prend en main. Surtout qu'elle
devait avoir dans les 50 ans. J'ai donc hésité un moment, partagée
entre ces deux solutions. Finalement, j'ai décidé de rester
derrière elle et de veiller sur elle « de loin ». Je
n'ai donc pas entrepris de l'accoster et de l'aider à passer ce
chemin qui me paraissait difficile mais j'ai décidé de surveiller
si rien n'arrivait -comme un déplacement vers la route. Je ne
voulais pas non plus qu'elle me prenne pour une psychopathe qui la
suit car c'est une proie facile. A mon plus grand soulagement, ce
passage a été traversé sans problème et elle est tout de suite
retournée vers le bord intérieur du trottoir, loin de la route. Je
me suis donc dit qu'elle était « en sécurité » et j'ai
pu la doubler pour aller en cours.
Ce
cours, donc, qui a commencé comme toujours avec 잘
지넸어요 ?
(« comment ça va? ») et avec un 비가워요
(« il
pleut »). Le professeur nous a ensuite distribué une feuille
récapitulative des nombres et nous avons revu la présentation. J'ai
d'ailleurs noté que pour présenter quelqu'un, il fallait dire
이분은
(« cette
personne-ci ») ou 여기는
(« ici
c'est »). Nous avons ensuite pratiquer encore une fois « il
y a/n'y a pas ».
Question :
(여기)
바나나가
있어요?
(Y-a t'il des bananes (ici) ?)
Réponse :
Oui → 네,
바나나가
있어요.
(Oui, il y a des bananes.)
Non → 아니요,
바나나가
없어요.
(Non, il n'y a pas de
bananes.)
Pendant que les autres
s'entraînaient, j'ai eu le temps de penser et je me suis rendue
compte de plusieurs choses :
* Le lien entre étudier, cahier et 0. Mon mot du jour était 공부하다
(« étudier »)
ce qui était parfait pour aujourd'hui étant donné que j'ai pu le
relier et retenir un mot que je n'arrivais jusque-là jamais à me
rappeler : 공책
(« cahier »).
En effet, lorsque l'on étudie, on écrit dans un cahier, on
s'exerce, on apprend. Le cahier est donc le « livre d'étude ».
Quel rapport avec
공
(« zéro »,
se dit aussi 영) ?
Et bien, quand on étudie quelque chose, c'est qu'on ne le sait pas
déjà. On part donc de zéro.
(Attention, ceci n'a pas été
vérifié et validé. Ce sont juste mes moyens mnémotechniques pour
m'en souvenir.)
Je me suis aussi rendue compte
à travers cette découverte que le coréen n'est pas si différent
des autres langues. Par exemple, cette façon de relier les mots avec
un mot qui aide à en former un autre me parait assez courant en
anglais. Et comme en espagnol, le coréen intègre des mots anglais
en les écrivant de leur propre façon et en les prononçant aussi à
leur manière.
* Lorsque les gens
s’entraînaient, le professeur est passé vérifier avec un petit
cahier en main. Je pensais que c'était pour prendre des notes et
noter les élèves mais après réflexion, elle ne l'a pas fait à
tout le monde. Je pense que c'était pour connaître le nom des
autres élèves vu qu'elle leur a demandé à chaque fois et qu'elle
s'en est resservi après.
*
Depuis plusieurs jours, j'ai plusieurs chanson en tête. Notamment 예쁜 나이 25살 (Twenty-five)
de
송지은
(Secret).
C'était parfait aujourd'hui vu que nous avons vu rapidement les
nombres de la feuille.
Suite
à tout cela, nous avons parlé des articles démonstratifs 그,
저
et
이.
Est venu le temps du
vocabulaire distribué et à lire tous ensemble.
Le
professeur nous a aussi raconté une anecdote. Elle a un ami
ingénieur qu travaille en Corée. Une fois, elle a demandé si
c'était facile de travailler avec des coréens. Sa réponse a été
oui. Mais il y a une différence cependant dans la manière de
travailler : les Français partent du plan pour aller jusqu'aux
détails alors que les Coréens voient d'abord les détails et
ensuite regarde le plan général. Autrement (et joliment) dit par le
professeur, « soit on regarde la montagne, soit on regarde
d'abord tous les arbres qui sont au sommet de la montagne ». Je
pense qu'il m'arrive d'utiliser les deux techniques. Il est vrai que
je remarque souvent des détails en arrière-plan dans une vidéo par
exemple. Mais lorsque je dois préparer un travail, je dois avoir un
plan.
Le cours s'est terminé sur
l'explication de la façon d'écrire la date.
PS :
J'ai aussi au 짧은 치마
(Miniskirt)
de AOA en tête lorsque qu'est arrivé le mot « jupe »
dans la liste de vocabulaire.